top of page

Les conditions de travail

​

A la fin de l’année 1961, la direction prend la décision de commander « des gants en amiante pour les femmes qui travaillent au bout des arches. Â» Les pièces, à la sortie de l’arche, ont une température d’environ 50° : les gants sont donc bien un élément de sécurité, et une amélioration des conditions de travail.

En octobre 1966 les représentants du personnel au CE demande la création d’une cantine pour le personnel, conformément à la loi. La convention collective nationale de la fabrication du verre à la main, paru au journal officiel du 13 août 1959 prévoit en effet que « des réfectoires convenables seront mis à la disposition du personnel qui serait dans l’obligation de prendre ses repas dans l’établissement. Â»

La direction leur répond qu’elle n’a pas l’argent pour l’instant. Il faut dire que l’année 1966 semble avoir été particulièrement mauvaise…

L’article 37 de la convention collective prévoit également que « Les dispositifs de protection nécessaires à l’exécution des travaux dangereux seront fournis par l’employeur. Â»

Or en 1966, le directeur, M. Schoumacher explique que «l’usine ne peut fournir de chaussures de sécurité aux membres du personnel qui en ont besoin, car la dépense annuelle se chiffrerait à « 5 millions. Â»

En 1967, les ouvriers n’ont pas de tenue professionnelle, ce qui les pousse à demander des vêtements de travail, ou, pour le moins, une assurance contre la dégradation des vêtements personnels. Par ailleurs, les représentants du personnel demandent des bleus pour les renfourneurs, des casques pour les metteurs des pots, ainsi que des gants pour les coupeuses.

De plus les membres du CE demandent que l’usine soit approvisionnée en eau fraîche. Un frigo existe déjà, mais le directeur prévoit l’installation d’un appareil de distribution d’eau.

Les conditions de travail s’améliorent donc lentement…

​

L'absence de confort

Hygiène et sécurité

​

En 1955, comme c’est prévu depuis quelques années par la convention collective, des douches existent pour le personnel. Elles ont été, en septembre de cette même année, la cause d’une colère extraordinaire du directeur : un samedi soir, elles semblent avoir été laissées dans un «état de malpropreté repoussante Â». En cas de nouveau problème, la direction envisage de les fermer purement et simplement. En décembre 1961, les tensions se sont apaisées et le directeur, M. Schoumacher, « décide que les douches seront chauffées et que le carreau d’une de leur fenêtre sera remplacé. Â» Douches non chauffées auparavant, carreau cassé…elles ne devaient pas fonctionner trop souvent…

D’ailleurs, en cette fin d’année 1961, « il est convenu que les douches fonctionneront les mardis pour les femmes et les samedis pour les hommes. Â» Autres temps, autres mÅ“urs…

La verrerie est également équipée de cabinets, qui, à la date du 13 décembre 1961 sont dépourvus de crochets. La direction, informée par les délégués ouvriers, prend la décision d’en faire « poser d’autres ne pouvant pas être dérobés Â» !

L'hygiène

bottom of page